Nos réponses à toutes vos questions

Par cette FAQ (Foire Aux Questions) sur nos actions en matière de développement durable, nous avons souhaité vous apporter des réponses concrètes et sincères aux questions que vous, voyageurs, vous posez sur le cheminement de notre conscience écologique et les raisons de nos engagements, pour certains pionniers dans le monde du voyage.

Une foire aux questions en trois parties :

  1. Enjeux du dérèglement climatique et des émissions carbone
    Questions relatives aux causes et aux effets du dérèglement climatique, des engagements de l'Accord de Paris, des analyses du rapport du GIEC, donnant des informations factuelles et scientifiques pour mieux comprendre ces enjeux existentiels pour l'humanité.
     
  2. Engagements de réduction carbone de Secret Planet
    Questions relatives à notre engagement de réduction massive de nos émissions carbone, qu'il s'agisse du calcul de l'empreinte carbone et de ses hypothèses, de nos objectifs de réduction, de l'évolution nécessaire de notre offre, de notre organisation, etc.
     
  3. Engagements écologiques de Secret Planet
    Questions relatives à nos autres engagements écologiques, leurs origines, notre charte du développement durable et aux actions spécifiques que nous menons dans le cadre de nos voyages en matière de gestion des déchets, de préservation de l'eau, de protection de la biodiversité, d'équité sociale et de respect culturel.
     

N'hésitez pas à nous poser d'autres questions qui pourront rejoindre ce FAQ, ou à nous laisser un commentaire ou des suggestions, en cliquant ici.

 

 

1. Enjeux du dérèglement climatique

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

L’empreinte carbone est un indicateur, exprimé en kilos ou en tonnes de CO2 ou eqCO2 ou CO2e, qui mesure la quantité de gaz à effet de serre (GES) relâchée dans l'atmosphère par l’activité humaine. Ces gaz sont principalement le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et des halogènes ou autres gaz encore plus rares.

 

Qu’est-ce qu’un gaz à effet de serre (GES) ?

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz présents dans l’atmosphère qui retiennent une partie de la chaleur reçue par le soleil, le reste étant renvoyé vers l’espace. Ces gaz, naturellement présents dans l'atmosphère, jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat. Ils ont permis la vie terrestre telle que nous la connaissons et dont le développement de l'humanité dépend. L'augmentation de ces gaz, du fait des activités humaines, se traduit par la hausse des températures terrestres. Ce bouleversement climatique menace les grands équilibres de la planète et, par là, les conditions de vie de l'humanité.

 

Comment sont émis ces gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine ?

Parmi ces GES, il y a le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2), le plus connu, qui représente plus des deux-tiers des émissions principalement liées à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), pour la fonte de l’acier, pour la production d’électricité ou les déplacements mécaniques (voitures, avions…). Les émissions de CO2 sont également liées, dans une moindre mesure, à la déforestation, l’artificialisation des sols et à l’industrie lourde en particulier (ciment, chimie, plasturgie, etc.). Puis on trouve pour près d’un-quart des GES le méthane (CH4) avec l’extraction du gaz et du pétrole, l’industrie, l’agriculture intensive et en particulier les rizières, les décharges, les feux de forêts puis enfin le protoxyde d’azote pour 5 % des GES, avec l’utilisation des engrais. Pour terminer, il y a les halogènes pour 2 %, très puissants, utilisés dans la chaîne du froid. L’empreinte carbone exprime l’émission de l’ensemble de ces gaz qui sont ramenés à la tonne équivalent CO2 ou t CO2e.

 

Pourquoi parle-t-on de tonnes équivalent CO?

Afin de pouvoir comparer l’effet sur le réchauffement climatique des gaz à effet de serre entre eux, on calcule pour chacun un potentiel de réchauffement global (ou PRG), c’est-à-dire sa capacité à intercepter et à renvoyer les rayonnements solaires ainsi que sa durée de vie, mesure ensuite ramenée relativement au CO2. Le PRG s’exprime en tonnes d’équivalent CO2 ou eqCO2 ou éq. CO2 ou CO2e ou CO2-eq. Ainsi, les émissions de chaque gaz sont pondérées par un coefficient qui est fonction de son PRG. On a un coefficient de 1 pour le CO2, 25 pour le méthane, 298 pour le protoxyde d’azote, jusqu’à 20 000 et plus pour des gaz rares et très puissants au pouvoir de réchauffement climatique 20 000 fois supérieur à celui du CO2.

 

Comment les gaz à effet de serre (GES) agissent-ils sur le réchauffement climatique ?

Le cycle naturel du dioxyde de carbone implique des émissions (respiration des espèces vivantes, etc.) équilibrées par des absorptions (naissance et croissance des organismes vivants…) compensées par des phénomènes de stockage à plus ou moins long terme, dans les sols ou par sédimentation marine. Ce cycle naturel permet une concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère relativement stable dans le temps. Mais ça, c’était avant l’ère industrielle, et en particulier avant l’accélération du développement économique du XXe siècle, lié au développement industriel, lui-même parfaitement corrélé au développement de l’extraction des énergies fossiles (charbon, puis pétrole et gaz) à partir de 1850. Depuis lors, les émissions de GES sont telles, que la Terre ne peut toutes les absorber et leurs concentrations mondiales dans l’atmosphère se sont mises à croître fortement, dépassant largement les valeurs préindustrielles (avant 1850). Ces valeurs sont déterminées à partir des carottes de glace, notamment réalisées par des scientifiques en Antarctique, couvrant des dizaines de milliers d’années d’évolution de la composition de l’atmosphère. L’effet de serre s’amplifie dans une boucle accélératrice (fonte de la banquise, des glaciers et des calottes polaires…) de moins en moins contrôlable, modifiant les grands équilibres qui régissent le climat actuel (augmentation de la température de l’atmosphère et des océans…), la biodiversité (acidification des océans…), le cycle de l’eau (sécheresses…), etc.

 

Combien de temps les gaz à effet de serre (GES) restent-ils dans l’atmosphère ?

Cela dépend des gaz, mais aussi du bon état des écosystèmes. En théorie, le CO2 émis par l’activité humaine pourrait être à moitié absorbé par les océans et par la forêt. Mais il faut noter que la poursuite de la destruction des écosystèmes forestiers (artificialisation des sols, déforestation) ou de la modification de l’équilibre de ceux des océans provoque, inversement, du relargage de CO2. L’autre moitié du CO2 reste dans l’atmosphère. Selon les scientifiques, 40 % de ce surplus demeure dans l’atmosphère au bout de 100 ans, 20 % est encore présent au bout de 1 000 ans et 10 % au bout de 10 000 ans. Les halogènes peuvent rester jusqu’à 50 000 ans dans l’atmosphère.

 

C’est quoi le GIEC ?

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la traduction de l’anglais Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l'Organisation des Nations unies (ONU). Il a pour mission « d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique » qui sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine, de cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. Créé en 1988, le GIEC est une organisation autonome hybride, constituée de scientifiques et de représentants des États. En 2021, il regroupe 195 États. Le GIEC a émis plusieurs rapports d'évaluation, dont le premier en 1990-1992, puis le deuxième, publié en 1995 et qui a fourni aux négociateurs d’importants documents avant l’adoption du protocole de Kyoto en 1997. Le troisième rapport d’évaluation a été publié en 2001, le quatrième en 2007, le cinquième en 2013-2014 et le sixième en 2021-2022.

 

Qu’est-ce que l’Accord de Paris de 2015 ?

Lors de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015, les États sont parvenus à un accord historique pour lutter contre le changement climatique et pour accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable à faible intensité de carbone. L’Accord de Paris rassemble pour la première fois toutes les nations autour d'une cause commune pour entreprendre des efforts ambitieux afin de combattre le changement climatique et de s'adapter à ses conséquences, avec un soutien accru pour aider les pays en développement à le faire. L'Accord de Paris a été finalement ratifié le 4 novembre 2016 par 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales. Depuis lors, ils sont 195 pays à avoir ratifié cet accord. 

 

Quels sont les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 ?

L'objectif central de l'Accord de Paris est de renforcer la réponse mondiale à la menace du changement climatique en maintenant l'augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l'augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. Un bilan mondial est prévu tous les cinq ans afin d'évaluer les progrès collectifs accomplis dans la réalisation de l'objectif de l'accord et d'éclairer les actions individuelles ultérieures des États. Pour atteindre ces objectifs, le monde doit adopter une trajectoire qui vise la « neutralité » carbone en 2050.

 

Qu’est-ce que la « neutralité » carbone ?

Il s’agit d'un concept théorique qui fixe un cap, celui de ne pas émettre plus de carbone anthropique (d’origine humaine) que ce que peut absorber la Terre par ses puits de carbone naturels (tourbières et toundras, forêts et océans) ou artificiels (rien n’existe de significatif à ce jour). Neutralité ne signifie surtout pas que l'on émet plus de carbone anthropique. Un calcul simple montre que si le carbone anthropique émis dans l’atmosphère est de l’ordre de 36 Gt, sachant que les puits de carbone naturels absorbent près de 3,2 Gt, cela signifie que les émissions anthropiques annuelles ne devraient pas excéder 3,2 Gt pour être à la « neutralité », ce qui implique de baisser de 90 % les émissions carbone anthropiques d’ici à 2050... On est plus près de 7 % annuels de réduction nécessaire des émissions carbone pour atteindre cet objectif que des 5 % de l’Accord de Paris. C’est énorme.

 

Quels sont les engagements de la France en matière d’empreinte carbone ?

La France s’est alignée sur l’Accord de Paris pour atteindre la « neutralité » carbone à l’horizon 2050. Aussi, le pays prévoit de réduire ses émissions de GES de 418 Mt CO2e en 2021 à 80 Mt CO2e en 2050, soit sensiblement plus de 5 % de réduction de ses émissions carbone chaque année. Pour ce faire, elle a mis en place sa Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), feuille de route pour lutter contre le changement climatique. La SNBC « donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court et moyen termes : les budgets carbone ».

 

Quelle différence entre empreinte carbone et émissions territoriales ?

Les objectifs et le suivi des chiffres de la SNBC française, tout comme les objectifs climatiques issus de l’Accord de Paris sont basés, pour l’ensemble des pays, sur la mesure des « émissions territoriales » et non sur l’« empreinte carbone »  des pays. Les émissions carbone territoriales ne prennent en compte ni les émissions importées, c’est-à-dire les émissions dues aux produits consommés dans le pays, mais importés et donc fabriqués hors du pays, ni les émissions liées au transport international (dont le transport aérien). Ils prennent en compte les émissions exportées, donc consommées ailleurs, qui devraient théoriquement être retranchées. Il ne s’agit donc pas d’une « empreinte carbone » nationale, mais des « émissions territoriales » ou « inventaire national » du pays, c’est-à-dire qu’elles ne comptabilisent que les émissions de gaz à effet de serre émises « physiquement  » sur le territoire national. Dans le cas de la France, par exemple, son empreinte carbone (émissions territoriales, plus importations, moins exportations, plus part du transport international) est de plus de 50 % supérieure à ses émissions territoriales... C’est l’inverse pour la Chine, sous-traitant du monde, dont les émissions, les plus importantes au monde, le sont pour des produits non consommés par les Chinois et donc exportés vers d’autres pays. Ces émissions territoriales ne rendent pas bien compte de la réalité des responsabilités des uns et des autres en matière de réchauffement climatique…

 

Quelle quantité de gaz à effet de serre (GES) est présente dans l’atmosphère à ce jour ?

Selon les chercheurs, dont les conclusions sont dans le dernier rapport du GIEC paru en 2022, l’activité humaine a émis, depuis le début de l’ère industrielle vers les années 1850, entre 2 390 et 2 560 Gt CO2e, soit environ 2 500 milliards de tonnes de CO2e… sachant que les activités humaines en ont émis encore 36,4 Gt en 2021, un record, que la planète n’a donc pas pu absorber par ses puits carbone naturels (forêts, océans, etc.) et qui viennent donc s’ajouter et s’accumuler dans l’atmosphère.

 

L’élévation de la température terrestre est-elle inéluctable ?

Oui. Elle est liée à la concentration de carbone dans l’atmosphère qui augmente inexorablement. Tout l’enjeu est désormais de limiter le plus possible cette élévation de température. Dans le dernier rapport du GIEC, les modélisateurs du climat estiment que pour rester sous la limite de 1,5 °C d’élévation de température, il resterait un budget carbone à émettre compris entre 400 et 500 Gt CO2e, sachant que nous en émettons annuellement près de 40 Gt. Cette limite sera donc atteinte et probablement dépassée dans les années 2030. Pour rester sous les 2 °C d’augmentation, le budget carbone restant se situerait entre 1 150 et 1 350 Gt CO2e. On parle d’une trentaine d’années au rythme actuel. Et ça, c’est si les émissions n’augmentent pas ou pire, que le système planétaire de captation naturelle ne se dérègle pas et que des puits de carbone se mettent à relarguer du carbone… Au-delà de 2 °C, nous entrerions dans une situation dont les spécialistes ne peuvent évaluer les conséquences. Objectivement, la situation est catastrophique.

 

En quoi une élévation de température planétaire de 1,5 ou 2 °C est-elle un enjeu ?

La réponse est dans les bouleversements profonds des écosystèmes que le réchauffement provoque. Cela se traduit par une augmentation de l’intensité des phénomènes climatiques que nous commençons à percevoir chaque année avec des conséquences massives. Mais aussi par des modifications profondes de la biodiversité dont dépendent directement notre santé, notre alimentation. Il faut de plus noter que le réchauffement de 1,5 °C est une moyenne, océans compris. Cela ira plus vite sur les continents avec, au total, une augmentation probable sur les terres comprise entre 5 et 8 °C. 

 

Quelles sont les conséquences pour l’humanité d’une élévation de température de 1,5 ou 2 °C ?

Des zones deviendront physiquement invivables une bonne partie de l’année, à l’équateur notamment, compte tenu de l’air saturé d’humidité. Les sols seront asséchés avec une perte de rendement de l’agriculture et donc des pénuries alimentaires. Les nappes phréatiques seront épuisées avec des pénuries en eau potable. Des incendies se feront de plus en plus fréquents, émettant du carbone dans l’atmosphère et induisant la disparition des forêts, accélérant le réchauffement climatique. Nous vivrons des phénomènes climatiques extrêmes de type canicules, froids tardifs, inondations, ouragans, tempêtes, etc. La fonte des calottes glaciaires groenlandaise et antarctique induira une montée des océans de plus d’un mètre avec des conséquences pour les zones côtières. Le bouillon de culture et les microbes adorent la chaleur, d’où une probable plus grande fréquence des pandémies. La fonte du permafrost accélèrera encore le réchauffement climatique avec du relargage de carbone. L’acidification des océans avec l’élévation des océans bouleversera la vie marine.

 

Comment peut-on être certains que le réchauffement climatique est d’origine humaine ?

D’abord, parce que cette élévation de température correspond bien dans les modélisations du climat à l’accroissement de la concentration de carbone observée dans l’atmosphère depuis l’ère préindustrielle. Ensuite, la vitesse du réchauffement moyen ne laisse pas beaucoup de place à des causes naturelles. Lors de la fin de la dernière ère glaciaire il y a 20 000 ans, la Terre a vu sa température augmenter de 5 °C en 10 000 ans. Là, il s’agirait de 5 °C en un siècle, soit 100 fois plus vite. Enfin, les observations confirment un réchauffement de la troposphère (basses couches jusqu’à 10 km) et un refroidissement de la stratosphère (au-delà jusqu’à 50 km), ce qui démontrerait bien que le réchauffement climatique est lié à l’émission de GES et non à des causes naturelles qui verraient le phénomène inverse se produire (plus chaud dans les hautes couches). Les causes naturelles des précédentes glaciations et déglaciations sont désormais attribuées à un changement lent de l'angle d'inclinaison de l'axe de la Terre. Cela ne semble pas être ce que nous vivons…

 

Pourquoi la compensation carbone est-elle une fausse bonne idée ?

Comment espérer corriger le fait qu'on extrait des quantités astronomiques de carbone de la lithosphère (charbon, pétrole, etc.) et qu'on l'envoie dans l'atmosphère ? Ce carbone-là ne pourrait être neutralisé qu'en le renvoyant dans la lithosphère, ce qui est impossible techniquement aujourd'hui. Espérer compenser ce que l’on a déjà émis est un leurre voire un mensonge. Par ailleurs, la plupart des projets de compensation ne visent qu'à produire du bois, dans une vision arithmétique de la nature...  qui ne correspond à rien dans la réalité. La nature est plus subtile. Il faudrait non pas planter des arbres, mais recréer des écosystèmes... ce qui prend des décennies voire des siècles. Le constat scientifique est donc sans appel, il n'existe pas de compensation carbone de l'extraction des ressources fossiles. Une politique ambitieuse de régénération forestière peinerait déjà à compenser les dégâts de la déforestation galopante.

Sources :

 

 

 

2. Engagement de réduction des émissions carbone de Secret Planet

Quels sont les engagements de réduction carbone de Secret Planet ?

Nous nous engageons à baisser de 5 % par an les émissions totales de notre activité, en prenant 2019 comme année de référence. Ainsi, en 2030, nous nous fixons comme cap de ne pas émettre plus de 2 160 tonnes de CO2e, soit une réduction de 37 % par rapport à 2019 où nous avons émis 3 430 tonnes de CO2e. Ainsi, notre « budget carbone » maximum pour 2022 est de 3 260 tonnes. Pour 2023, il sera réduit à 3 100 tonnes. Et ainsi de suite jusqu'en 2030. Nous sommes les premiers à prendre une telle initiative dans le monde du voyage.

 

Pourquoi avoir retenu les émissions carbone de 2019 comme référence de votre engagement ?

Parce que nos émissions carbone pré-Covid étaient un point de départ symbolique intéressant, sachant que les deux années suivantes marquées par la pandémie ont conduit à une activité divisée par quatre. Nous ne pouvions raisonnablement retenir celles-là ! La route de notre engagement est longue, parsemée d’embûches, nous avons décidé de prendre l’année où Secret Planet a atteint son maximum d’activité, nous laissant un peu plus de marge de manœuvre et de sérénité pour faire évoluer en profondeur notre offre. À savoir, 2018 est l’année de référence de l’Accord de Paris sur lequel la trajectoire carbone des États a été construite.

 

Comment calculez-vous l’empreinte carbone de Secret Planet ?

Nous prenons en compte les vols internationaux, les vols domestiques, les transferts terrestres privés, et collectifs et enfin, les hébergements. Pour information, nous ne prenons jamais aucun vol « sec »,  c'est-à-dire sans contenu de voyage qui lui serait lié. Et nous comptabilisons également dans notre empreinte carbone les vols internationaux pris par nos clients pour des voyages, en général des expéditions, qui nous seraient achetés sans les vols. Enfin, nous complétons l'empreinte carbone de l'ensemble de nos voyages avec celle de notre agence basée à Lyon. Les chiffres ou les modes de calculs proviennent de différentes sources qui sont apparues les plus fiables possibles. Il existe des domaines où très peu de sources existent, pour l’hébergement notamment.

 

Quelle est l’empreinte carbone moyenne des voyages de Secret Planet ?

L'empreinte carbone de nos voyages varie fortement, allant de presque rien (ex. stage d’alpinisme dans les Alpes) à 8,4 tonnes (ex. expédition au pôle Sud en Antarctique). Pour l'ensemble de nos programmes, elle était en moyenne de 2,8 tonnes par voyage en 2021 avec une part prépondérante du vol international (87 % des émissions en moyenne), puis viennent l'empreinte des transferts terrestres (8 %), celle de l'hébergement (3 %) et enfin, celle des vols locaux (2 %).

 

Quelle est l'empreinte carbone de l’agence Secret Planet ?

Nous parlons ici de notre agence physique en France, dans le Vieux Lyon, où sont basés une douzaine de collaborateurs. Hors empreinte carbone digitale, que nous ne connaissons pas aujourd'hui précisément et sur laquelle nous allons travailler dans les prochains mois, l'empreinte carbone de l'agence était de l'ordre de 15 tonnes CO2e en 2019, chiffre en baisse avec la Covid en 2020 et en 2021. Elle représente donc près de 4 pour mille de l'empreinte carbone générée par les voyages de nos clients.

 

Quel crédit accorder à vos calculs d’empreinte carbone ?

Notre calcul d’empreinte carbone de nos voyages repose sur des hypothèses décrites et étayées. La plus grande part liée au vol international s’appuie sur le calculateur carbone de la fondation GoodPlanet qui se fonde lui-même sur la méthodologie du Bilan Carbone® développée par l’ADEME en France. Il convient de rester humble dans notre approche de calcul qui évoluera en fonction de nouvelles études plus précises qui seront publiées. Mais l'ordre de grandeur est là et la marge d'erreur acceptable pour nous permettre de faire un diagnostic et de nous fixer des objectifs. Par ailleurs, c'est bien l'évolution de notre empreinte carbone qui nous intéresse donc l'enjeu n'est pas tant la précision du calcul de chaque voyage que la mesure de l'évolution du total d'une année sur l'autre. En conservant les mêmes hypothèses sur la période d'analyse, nous assurons la pertinence de la comparaison. Et nous rendons compte chaque année publiquement, grâce à une comptabilité carbone dédiée. Le projet d’un compteur carbone en temps presque réel est en cours de mise en œuvre.

 

Refusez-vous des réservations si votre budget carbone de l’année est atteint ?

C'est bien l'esprit de notre engagement mais nous en sommes encore loin ! Nous avons chaque année un budget carbone (en gros 5 % de moins d’émissions de CO2e que l’année précédente) que nous annonçons et que ne dépassons pas.


Vos clients voyageront tout de même et pollueront chez vos concurrents !

Vous voulez dire que ceux qui ne pourront voyager avec nous, compte tenu que notre empreinte carbone budget sera atteinte, iront ailleurs ? Et que donc cela ne change rien ? C’est possible pour certains d’entre eux, nous ne pouvons les en empêcher. Mais nous croyons également en la prise de conscience de nos voyageurs. Ceux qui font le type de voyages que nous proposons connaissent leur chance. Et il ne faut point en abuser… Voyager moins, mais encore plus longtemps nous semble être un pari raisonnable. Pour ceux-là, il suffira d’anticiper un peu plus leur voyage et ils pourront partir avec nous ! Nous pensons que notre engagement crée du sens pour eux s’ils veulent continuer à vivre leur passion en sérénité. Par ailleurs, nous espérons bien que chacun de nos concurrents et confrères s’engage dans la même voie. Ce n’est que collectivement que nous pouvons réussir.

 

Pourquoi avoir lancé cette démarche de réduction carbone radicale ?

Le chaos climatique, entre autres enjeux écologiques, et ses conséquences dramatiques pour le tissu du vivant se dressent devant nous. Passionnés d’aventure et de nature avant l’heure, favorisant l’immersion et la connaissance, le sentiment que nous concourrions à ce désastre, même de manière marginale, nous était devenu insupportable.

 

Pourquoi ne pas avoir été plus radical et ne pas avoir purement et simplement fermé l’entreprise ?

D’abord, parce que nous avons une responsabilité économique et sociale, en France et dans le monde. Nos séjours contribuent à l'amélioration des conditions de vie de nombreuses familles dans des pays en développement. Ces voyages que nous proposons, loin de la consommation de masse, ont du sens et nous construisent individuellement. Ils nourrissent les échanges entre les cultures, favorisent la tolérance, la bienveillance entre les peuples. Bref, nous sommes convaincus que nos voyages offrent des bénéfices supérieurs aux nuisances qu'ils génèrent. Surtout, nous demeurons des passionnés de voyages d’aventure, de nature et d’expédition !

 

Allez-vous si mal que vous vous engagiez dans un modèle économique aussi désastreux ?

Non, au contraire, nous allons plutôt bien, merci ! Notre croissance, démontrée en année hors Covid, a été de l’ordre de 25 % par an entre 2015 et 2019, ce qui montre l’attrait de nos propositions. En 2022, nous sommes sur une croissance de plus de 100 % vs. N-1. Nous avons juste confiance dans notre capacité à construire un modèle économique alternatif viable, écologiquement et sociétalement soutenable. Au regard des enjeux climatiques et écologiques pour nous, et surtout pour nos enfants et leurs enfants, tout autre modèle nous semble délétère.

 

Pourquoi prendre un tel engagement maintenant ? 

Tout le monde, toutes les personnes de bonne foi en tous les cas, est d’accord sur le diagnostic écologique. Et pourtant personne ne bouge. Nous croyons fermement qu’en agissant tout de suite et de façon forte, nous pouvons avoir un effet d’entraînement salutaire, sur nos voyageurs, sur nos confrères voyagistes et pourquoi pas de façon encore plus large ? Car prendre un tel pari dans un secteur si dépendant du carbone pourrait encourager d’autres acteurs économiques à prendre leur responsabilité. Si chaque État, chaque industrie, chaque citoyen attend que l’autre bouge le premier, il ne se passera rien et le réveil sera terriblement douloureux. C’est donc ici et c’est maintenant.

 

Quel intérêt stratégique à prendre un tel engagement ?

Le fait de prendre cet engagement les premiers nous permet de nous préparer plus tôt à un nouveau modèle, qui tôt ou tard, nous sera imposé par la société ou les pouvoirs publics. Le fait de réfléchir dès maintenant à cette transformation nous permet de mettre en œuvre des solutions créatives, de développer une culture d’entreprise et des méthodes en termes de conception de voyages, d’indicateurs d’efficacité carbone, de gestion de notre offre, qui ne peuvent que nous être profitables. Enfin, par cet engagement, non seulement nous nous inscrivons nous-mêmes dans une démarche la plus vertueuse possible, mais surtout, nous y inscrivons par la force des choses nos clients, nos partenaires, nos guides et accompagnateurs, l’ensemble des acteurs de notre écosystème qui nous confient leurs voyages ou leurs compétences. Et nous pensons que la manière dont nous abordons ces sujets est de nature à nous attirer les meilleurs, et cela n'a pas de prix.

 

Pourquoi annoncer cet engagement publiquement ? 

Pour sensibiliser le public et les décideurs à la nécessité d’actions concrètes et immédiates. Secret Planet n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan carbone... L’objectif de tout cela est bien un électrochoc. Dire qu'il est possible de s'engager sans renier l'essentiel. Nous espérons surtout un effet d’entraînement salutaire, dans la profession pour commencer, de nos voyageurs puis d'un plus large public, d'autres acteurs économiques et politiques. Par ailleurs, cet engagement va nous demander tellement d’énergie à mettre en œuvre et le découragement sera parfois tellement fort, qu’en annonçant nos objectifs publiquement, nous aurons plus de mal à renoncer ! C'est cela un engagement.

 

À quoi correspondent vos deux indicateurs Intensité Carbone et Efficacité Carbone ?

Ces deux indicateurs sont extrêmement utiles pour modéliser économiquement un développement plus durable pour Secret Planet et pour suivre nos progrès en la matière. En gros, l’Intensité Carbone (IC) répond à la question «  Combien dois-je émettre de carbone pour réaliser 1 € de chiffre d’affaires ? ». Moins j’en émets bien sûr et mieux le monde se porte...  À titre d’exemple pour Secret Planet en 2015, notre IC était de l’ordre de 1, soit 1 kg de CO2e émis pour générer 1 € de chiffre d’affaires, ou encore 1 tonne de CO2e émise pour générer 1 k€ de chiffre d’affaires. En 2019, notre IC était de 0,7 (donc 700 g de CO2e émis pour générer 1 € de chiffre d’affaires), bien meilleure donc, et enfin en 2021, notre IC était de 0,4 dans les circonstances exceptionnelles liées la pandémie. L’Efficacité Carbone (EC) répond à la question encore plus essentielle «  Combien dois-je émettre de carbone pour réaliser 1 € de marge brute ? ». Là encore, Secret Planet a pas mal progressé puisque notre EC était de l’ordre de 5 en 2015, soit 5 kg de CO2e émis pour générer 1 € de marge brute, ou encore 5 tonnes de CO2e émises pour générer 1 k€ de marge brute. En 2019, notre EC était de 3,2 (donc 3,2 kg de CO2e émis pour générer 1 € de marge brute), donc en nette diminution et enfin, en 2021, notre EC était de 1,7. Nous vous renvoyons à notre page web « Calcul et réduction des émissions carbone » qui détaille ces concepts. Nous n'avons, à ce jour, connaissance d'aucune autre entreprise ayant mis en place une telle méthodologie, que nous offrons en « open source »*, pour tous les acteurs du tourisme et plus largement, pour n'importe quelle organisation économique ou non.

 

Comment allez-vous faire évoluer votre offre de voyages pour coller à vos objectifs ?

Nous allons continuer de faire évoluer notre offre vers des voyages toujours plus porteurs de sens, encore plus longs et avec plus de valeur ajoutée. Concrètement, nos voyages passeront de 20 jours en moyenne à 25 jours par exemple. Cela nous permettra de gagner notre vie avec moins de départs et donc moins d’avion. Nous privilégions les vols directs (la plupart de nos vols se font aujourd’hui avec escales) ou des vols plus optimisés (avec escale mais presque sur le trajet direct). Nous proposons des solutions alternatives pour le transport international (train, cargo, etc.) : le voyage dans le voyage... Nous peaufinons les détails de nos séjours pour les rendre plus sobres en carbone dans leurs transferts et leurs hébergements. Nous avons supprimé tous les voyages inférieurs à deux semaines nécessitant un vol international. Nous supprimons tous les voyages long-courriers alors qu’une alternative de proximité existe. Nos arbitrages sont désormais plus précis, quantifiables et plus fondés. Nos clients jouent un rôle essentiel pour nous accompagner dans cette transformation, par leur fidélité, leurs propositions et leur sobriété. Au total, notre modèle vise à maintenir un niveau de chiffre d’affaires suffisant pour continuer à assurer notre rôle d’acteur économique tout en faisant baisser nos émissions significativement.

 

Cela ne commence-t-il pas par supprimer du catalogue des voyages tels que l'Antarctique, continent vierge et fragile ?

Au cœur de nos engagements depuis nos origines, il y a la liberté de voyager partout dans le monde. Nous ne souhaitons pas commencer à dire ce qui est bien et ce qui est mal. Pour certains, partir en expédition en Antarctique répond à un véritable besoin, s'inscrit dans un projet personnel avec du sens. Par ailleurs, nos programmes en Antarctique s’adressent à très peu de personnes dans le monde. Mais vous seriez fondé à nous répondre que la « liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres », en particulier la liberté de vivre dans un monde décarboné. C’est là où notre autre engagement essentiel, de réduction de nos émissions carbone prend tout son sens. En nous engageant au titre de Secret Planet, nous engageons l’ensemble de nos voyageurs pour que la somme de leur empreinte soit en constante diminution d’une année sur l’autre. Nous espérons ainsi réconcilier les aspirations individuelles et collectives, continuer à vivre nos rêves de voyages aventureux tout en prenant notre juste part pour éviter le cauchemar du dérèglement climatique, dans une logique mutuelle de respect et de tolérance.

 

Vos prix vont augmenter et limiter l’accès de vos voyages aux plus aisés ?

Nous allons également proposer des voyages de longue durée plus accessibles financièrement, également attractifs par leur contenu. Nous pensons en proposer au moins un dans chacun de nos pays principaux. D’ailleurs, notre panier moyen est déjà élevé au regard de la spécificité de nos programmes, et nos clients ne sont pas tous aisés, loin s’en faut. Ils économisent pour faire moins et mieux. Enfin, nous mettons en place des modes de paiements plus souples pour les voyages longs. Par exemple, sur notre grande traversée du Népal sur cinq mois, les participants peuvent régler leur solde mensuellement pendant le voyage.

 

Qui peut partir un mois ou plus en voyage ?

Depuis toujours, nous sommes convaincus que le voyage ne peut se concevoir que dans l’immersion longue. Vous êtes de plus en plus nombreux à le pratiquer, nous l’avons observé. Nos voyageurs sont partis en moyenne 20 jours en 2021. Nous sommes convaincus que les employeurs seront de plus en plus prêts à accorder des congés sans solde ou sabbatiques pour rendre plus attractifs leurs emplois et pour s’adapter au monde tel qu’il évolue. On pourrait imaginer de rester dans un pays et enchaîner deux voyages de trois semaines avec, entre les deux, une semaine ou plus de télétravail. Selon nous, des opportunités passionnantes vont émerger.

 

Refusez-vous des clients qui voyagent plusieurs fois par an ?

Non, c’est tout l’intérêt de notre engagement global. Les clients qui ne partent qu’avec nous, sauront qu’ils respectent l’Accord de Paris et qu’ils concourent à une réduction globale des émissions carbone.

 

Qu’est-ce que la « contribution volontaire carbone » que vous proposez ?

C’est une opportunité de contribuer au développement de deux associations à but non lucratif engagées dans des projets de développement durable. Cette contribution maximale est calculée comme le produit de l’empreinte carbone du voyage auquel vous participez et le prix de référence d’une tonne de carbone émis. Ainsi, votre voyage émet 3 tonnes de CO2e et le prix de référence de la tonne de carbone est de 60 €, votre contribution volontaire peut aller jusqu’à 180 €. Vous décidez lors de votre inscription au voyage de faire, ou non, un don à hauteur de 25 %, 50 % ou 100 % de ce montant. Si vous êtes résident en France, vous pouvez déduire fiscalement 66 % de ce don. À ce jour, depuis 2019, nous avons ainsi pu collecter près de 7 000 €, intégralement reversés à ces deux associations.

 

 

3. Engagements écologiques de Secret Planet

De quand datent vos engagements en matière de développement durable ?

Depuis 30 ans avec Tamera, nous nous développons dans une dimension d’artisans du voyage d’aventure, nature et des expéditions, par des voyages rares, plus longs, donc avec un ratio avion/séjour plus favorable, avec des modes de déplacement doux, en petits groupes, en immersion au cœur de cultures traditionnelles, pour certains axés sur la préservation de la biodiversité… Mais c’est en 2017 que nous avons décidé de formaliser notre engagement par la rédaction d’une charte que vous pouvez retrouver ici.

 

Que couvrent vos engagements en matière de développement durable ?

Nos engagements, que vous pouvez retrouver dans notre charte du développement durable, couvrent six thèmes majeurs que sont l’empreinte carbone et le réchauffement climatique, la gestion des déchets, la préservation de l’eau, la protection de la biodiversité, l’équité sociale et le respect culturel, et enfin, l’information et la sensibilisation de nos voyageurs et du public à ces sujets.

 

Qu’avez-vous mis en œuvre concernant l’empreinte carbone et le réchauffement climatique ?

Depuis 2018, nous calculons le plus précisément possible l’empreinte carbone de tous nos voyages. L’information s’exprime en tonnes de CO2 et elle est disponible sur nos sites Internet et dans chaque fiche technique (description du programme). Cela permet de sensibiliser nos voyageurs et le grand public à ces enjeux. Peu d’entreprises du voyage l’ont fait, à notre connaissance. Et les premières sensibilisées ont été les équipes de Secret Planet ! Nos calculs ont fait jaillir une évidence, celle d'une empreinte inacceptable au regard des enjeux climatiques actuels. Aussi, en 2022, nous avons décidé d'inscrire notre développement dans une logique de réduction de nos émissions carbone de 5 % par an dans la trajectoire de l’Accord de Paris. Nous parlons de réduction, non de compensation, un pari difficile et inédit qui passe par l'optimisation de nos voyages et une offre repensée.

 

Qu’avez-vous mis en œuvre en matière de gestion des déchets ?

D’abord, une sensibilisation à la gestion des déchets en voyage sur nos sites Internet et dans nos fiches techniques (description du programme). Nous avons participé à une expédition de collecte des déchets en haute altitude au Mustagh Ata en Chine (7 145 m) – à retrouver ici. Nous avons beaucoup collaboré avec Marion Chaygneaud-Dupuy – une experte reconnue notamment pour avoir coordonné la mise en place de la gestion des déchets à l’Everest versant nord-tibétain –  en particulier pour mettre en œuvre une charte en partenariat avec la Mountain Riders Foundation. Mais ce projet n’a pas abouti. Nous sommes alors repartis de ces travaux pour tester des outils et méthodes au Népal et en Algérie entre autres… Puis, la pandémie est arrivée en 2020 et 2021. Nous allons nous remettre à y travailler pour l’automne 2022 et 2023. Enfin, nous orientons des dons, que nous recevons dans le cadre de notre « contribution volontaire carbone », vers l’ONG Océans Sans Plastiques.

 

Qu’avez-vous mis en œuvre en matière de préservation de l’eau ?

Pas encore grand-chose à ce stade, nous ne pouvons pas non plus tout faire ! Disons, le minimum : nous avons mis en place une sensibilisation à la préservation de l’eau en voyage sur nos sites Internet et dans nos fiches techniques (description du programme), les bonnes pratiques au bivouac en trek et en expédition, les lavages effectués à plus de 50 mètres de toute source d’eau, le type de savons de lavage, l’utilisation de pierres pour purifier l’eau utilisée en cuisine, etc.

 

Qu’avez-vous mis en œuvre en matière de protection de la biodiversité ?

Pendant longtemps, depuis 1996 en fait, Saïga, notre activité proposant des séjours à la rencontre de la biodiversité, a construit de nombreux séjours éco-volontaires et nous avons privilégié le partenariat avec des ONG. Nous avons donc contribué directement financièrement, à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros, au développement d’une dizaine d’associations dans les domaines des grands primates, de la grande faune sauvage, des éléphants, des tortues et de la faune marines. Ici également, nous proposons une sensibilisation à la protection de la faune sur nos sites Internet et dans nos fiches techniques (description du programme).

 

Qu’avez-vous mis en œuvre en matière d’équité sociale et de respect culturel ?

Nous puisons aux sources de Tamera depuis 1994, le respect des cultures et la construction de partenariats équitables et durables avec nos partenaires. Nous travaillons à un prix juste et équilibré des prestations locales, dans la recherche de l’intérêt de notre interlocuteur et de nos clients. Nous œuvrons à la mise en place d’une juste rémunération des équipes d’accompagnement. Nous nous engageons dans la création de synergies avec des initiatives locales, durables ou éthiques : aides financières directes sur des projets (en Libye, chez les hommes-fleurs mentawaï de Siberut en Indonésie, avec l’association En Terres Indigènes/La voix des femmes autochtones, etc.) ou des accidents de la vie, éducation, valorisation des savoir-faire traditionnels (médecine traditionnelle, chamanisme...), etc. Face à des cultures parfois fragiles, nous vous informons sur les comportements à observer et les bonnes pratiques dans nos fiches techniques (description du programme).

 

En savoir plus sur nos engagements écologiques

 

 

* Si vous souhaitez vous inspirer ou communiquer sur des éléments de synthèse ou de méthodologie émanant de nos réflexions et travaux en matière de développement durable, d'empreinte et d'émission carbone, nous vous remercions de bien vouloir citer Secret Planet © 2022 comme source et de renvoyer vos lecteurs et internautes à notre site internet www.secret-planet.com